Encouragé par des avis d’experts laissant entendre qu’un plateau d’infection aurait été atteint et que le Québec approcherait d’un sommet d’hospitalisations, le gouvernement Legault fait un « petit pas » en confirmant le retour en classe dans toutes les écoles du Québec pour le 17 janvier et la levée du couvre-feu de 22 h à 5 h pour le même jour.
Un variant plus contagieux, mais aux complications moins dramatiques, surtout chez les jeunes, incite le gouvernement Legault à permettre le retour en classe dans les écoles du Québec. Annoncé officiellement le 13 janvier, le feu vert avait été donné la veille par le nouveau directeur national de la Santé publique, le Dr Luc Boileau.
« Je ne le dirai jamais assez comme c’est important de rouvrir les classes. L’enseignement à distance augmente les problèmes de décrochage, de santé mentale, la dépendance aux écrans chez les jeunes. La priorité au Québec doit être l’éducation », a indiqué le premier ministre François Legault.
Ce retour en classe s’accompagne d’un port du masque en tout temps et de la possibilité qu’une classe soit fermée, « un jour ou deux », a indiqué le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, dans un contexte de large éclosion. Autrement, un enfant testé positif à un test rapide fait à la maison devra s’isoler cinq jours avant de revenir en classe et garder à ce moment, dans la mesure du possible, une distanciation de 2 m avec ses camarades de classe. Jean-François Roberge promet d’ailleurs la distribution de plus de sept millions de tests rapides aux familles par le biais des écoles d’ici février.
Couvre-feu
Mesure que le gouvernement n’a jamais pu justifier par des études, le couvre-feu sera également retiré à partir de lundi prochain. « Je l’avais promis que ça serait la première mesure qui serait enlevée si la situation s’améliorait. On a fait ça pour arrêter la montée exponentielle des infections et des hospitalisations », s’est défendu François Legault.
Selon lui, toutes les mesures annoncées à la fin décembre et qualifiées de « sacrifices » par le premier ministre sont à l’origine des prévisions optimistes en lien avec Omicron qui auraient été partagées par les experts consultés par le gouvernement dans les derniers jours. Les vaccins y seraient également pour quelque chose, le Dr Boileau estimant à 900 le nombre d’hospitalisations et 3000 morts qui auraient dans les deux cas été enregistrés quotidiennement dans la dernière semaine sans la vaccination.
Passeport vaccinal
Le passeport vaccinal à deux doses qui était nécessaire de présenter entre autres dans les cinémas, les restaurants et les salles de spectacle avant leur fermeture durant la période des Fêtes sera élargi aux commerces de grandes surfaces de 1500 m2 et plus dont la mission première n’est pas liée à l’achat de nourriture, comme un Walmart, un Costco ou un Canadian Tire, et cela, dès le 24 janvier, de confirmer le ministre de la Santé Christian Dubé. Une mesure similaire avait aussi été annoncée récemment pour la SAQ et la SQDC. Éventuellement, la troisième dose d’un vaccin sera obligatoire aux endroits où la présentation du passeport vaccinal est réclamée, a rappelé le gouvernement.
En ce qui concerne la controversée contribution santé qui serait appliquée aux gens non-vaccinés, François Legault a mentionné que l’intention n’était pas de nuire aux personnes en situation de précarité comme les itinérants, celles qui ne peuvent être vaccinées pour des raisons médicales, ou souffrant de troubles de santé mentale. Cette mesure doit s’adresser à ceux qui refusent de se faire vacciner sans aucune raison valable. Un débat a été promis par le premier ministre sur la question dès le retour à l’Assemblée nationale en février prochain.